Sorcières

Le miroir de sorcière, ce miroir rond à la surface convexe, permet en un clin d’oeil de voir l’intégralité d’une pièce, d’une situation, tous les côtés dans une seule vue.
C’est de cette curiosité optique qu’est venue l’idée de la série « Sorcières ». 
La sorcière ici n’est pas la créature malfaisante des contes de fées, elle est juste une femme, dans sa multiplicité, son mysticisme, 
sa séduction et sa beauté.
La femme capable de se diriger sans l’aide de personne, celle qui représentait un danger extraordinaire dès le XV° siècle, c’est d’ailleurs sur cette peur que les hommes ont forgé le mythe de la Sorcière.
Ici, point de magie, de potion ou de bave de crapaud, juste une imagerie propre à ce mythe, comme si Ève et sa pomme devaient toujours évoquer la mauvaise sorcière, comme si la pomme devait toujours être le seul fruit défendu, comme si le rouge était toujours la couleur du diable, comme si le miroir disait toujours la vérité, comme si le chardon n’était toujours qu’une « herbe de sorcière », comme si les cartes disaient toujours l’avenir, comme si, comme si…